Saint Nicolas

Commencée en 1460, cette église fut achevée et dédicacée le 27 septembre 1491. L’église Saint-Nicolas dans la rue de la Chaussée apparaît extérieurement de style Renaissance. Le clocher est surmonté de quatre tourelles de guet, mais est dépourvu de son dôme primitif (dont on retrouve l’image sur d’anciennes gravures et en particulier sur l’ancien billet de banque « Racine » de 50 Frs). Ce dôme, détruit par un orage, fut remplacé par une petite flèche en ardoise.


billet Racine



L’intérieur est constitué d’une nef et de deux bas-côtés. Elle est voûtée en berceau et terminée par un chœur pentagonal orienté à l’est ; la nef et les bas-côtés comptent cinq travées limitées par huit colonnes. Les bas-côtés sont voûtés à croisées d’ogives.
Le mobilier classé par les Monuments historiques en 1912
est intéressant et comprend :
- de belles statues de bois provenant du couvent Saint Michel et de la Chartreuse de Bourgfontaine
- un grand banc d’œuvre Louis XV. De chaque côté, on trouve statues de saint Michel et sainte Claire
A la droite du chœur, statue d’Ange adorateur. On remarquera aussi un élégant lutrin en fer forgé (XVIIIème siècle).

Mais l’intérêt principal de cette église réside en un superbe ensemble de huit grandes baies gothiques, garnies de vitraux du XVIème siècle – sauf un. Certains d’entre eux sont datés – 1542, 1549, 1598 : ils sont composés d’un assemblage de petits éléments de verre coloré dans la masse ; les ors, les bleus et les rouges flamboient et ont résisté aux intempéries. Ces vitraux furent sauvés une première fois de la Révolution par le sacristain Dubois qui les blanchit à la chaux pour les dissimuler, et une seconde fois par le Chanoine Devigne, curé de La Ferté-Milon (1902-1938), qui put les faire démonter avant les bombardements de juin 1918. Ils sont composés d’un assemblage de petits éléments de verre coloré dans la masse ; les ors, bleus et rouges flamboient et ont résisté aux intempéries.
 
Deux verrières du bas-côté nord représentent vingt-quatre scènes de l’Apocalypse de Saint-Jean, probablement inspirées par les dessins d’Albert Dürer qui sut fixer avec une habileté consommée, les visions de Saint-Jean et est de ceux qui ont le mieux servi les peintres verriers. Les verrières sont remarquables par la richesse des coloris et la vérité de mouvement : elles semblent avoir été composées par les artistes de l’École flamande. Paul Claudel, qui publia une conférence sur « l’introduction à l’Apocalypse », venait souvent les admirer.

Baptistère Saint Nicolas